Albert Schweitzer, pasteur et théologien, docteur en philosophie, organiste, fondateur de l’Hôpital de Lambaréné au Gabon, prix Nobel de la paix en 1952, est salué comme un pionnier de l’humanitaire, mais aussi de l’écologie. Il a écrit à ce sujet : « C’est ma philosophie du respect de la vie que je considère comme mon apport principal à l’humanité », et non pas « la figure du docteur qui a soigné des malades ».

Paul Tillich (1886-1965) est un des principaux théologiens protestants du siècle dernier. Il s’est plus particulièrement fait connaître par sa Théologie de la culture établissant des ponts avec différents aspects de cette dernière (la philosophie, les arts, la psychologie, les autres religions, la science, la société, par exemple). Sa méthode de corrélation exprime ce refus des cloisonnements et culmine dans une vision de l’Être nouveau en Christ.

Rudolf Bultmann s’est fait connaître plus particulièrement par sa conférence du 4 juin 1941 « Nouveau Testament et mythologie ». Les malentendus de ce qui fut alors une sorte de bombe théologique viennent principalement du fait que l’on a confondu démythologisation et démythisation. Ces deux notions sont à la fois différentes et contraires. La démythisation est une entreprise de rationalisation par rapport aux textes bibliques, là où la démythologisation est une lecture de dérationalisation, une lecture de foi.

Harnack a voulu retrouver le cœur de la foi et une fidélité au message des évangiles : l’arracher aux aléas de l’histoire. Ce retour à la source évangélique a bien pour but de soumettre l’Église à l’Évangile et non pas l’Évangile à l’Église.

Il était courant dans les années 1950-1970 de reprocher aux protestants libéraux de défendre une théologie sentimentale incompatible avec les exigences d’une réflexion doctrinale et théologique structurée. Ce blâme provenait du fait que Schleiermacher, dans la pensée duquel les libéraux ...

  On a parfois prétendu qu’il y avait une contradiction entre le protestantisme libéral – si profondément attaché à la promotion de l’individu, à sa liberté de conscience – et un christianisme social. Cette critique met en évidence le lien ...

  On a parfois l’impression que tout ce qu’a écrit Raphaël Picon pose directement ou indirectement la question de Dieu. Cela est très frappant quand on relit la cinquantaine de ses éditoriaux publiés dans Évangile et liberté entre 2004 et ...

Nous avons vécu du 18 au 25 janvier, comme chaque année, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens. C’est là une bonne occasion de réfléchir une fois de plus à cette unité. Nous avons donc demandé à Laurent Gagnebin si elle lui semblait possible.

La foi est-elle contrainte ? Le croyant est-il moins libre que les athées ou les agnostiques ? Ces idées sont répandues aujourd’hui. Laurent Gagnebin affirme ici que le croyant, au contraire, incarne une liberté fondamentale.

Chaque mois, nous proposons de mettre en exergue un mot de la chrétienté qui peut se montrer dérangeant, douloureux ou complexe. Mais ce qui nous rebute en dit parfois plus long sur ce qui nous définit et sur ce qui nous guide dans notre foi. Derrière ces mots que l’on n’aime pas, nous trouverons peut-être une idée commune qui parle à chacun sans que l’on en ait conscience.