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La communauté enfermante

 

En Église, nous sommes une « communauté » d’êtres croyants, nous nous disons « communauté » et nous le sommes d’ores et déjà tant de fois dans nos liens avec les autres… Il y a communauté lorsqu’il y a un groupe humain dont les membres sont unis par un lien social ! Je fais donc partie personnellement d’une communauté chrétienne, d’une communauté de femmes, d’une communauté de mères, d’une communauté de parents de diabétiques type 1, communauté de dons et autres, j’en passe… Et cela me donne l’impression d’être dans un entre soi, d’avoir un appel à entrer « dans » pour être…

Une envie soudaine de parler et paradoxalement une envie de me taire, par peur de blesser, par pudeur je ne sais pas… Mais parler c’est oser poser un « je » dans le monde, alors je vais oser.

Comme ce n’est pas simple de se sentir libre dans sa parole, dans son corps, dans son cœur sans se laisser réduire par une image laissée, ou sans réduire l’autre dans ses propres aspirations, selon nos mots employés, selon notre façon de parler, selon tant de codes que nous utilisons, consciemment ou non !

J’aimerais, appelée par l’Évangile qui me saisit, sortir de toutes ces différentes communautés inhérentes à ma vie et être simplement appelée à être un sujet unique existant avec toute sa ou ses diversités, restant ancrée dans mon identité d’humaine, d’être mortel qui de ce fait me relie à toute l’humanité, quelles qu’en soient les modalités.

Instinctivement, nous avons besoin de nous replier sur du connu pour nous sentir compris, accepter ou s’accepter, et pourtant, j’entends cet appel, l’appel de Jésus-Christ qui pour moi est le seul à reconnaître mon être intime, ma vérité véritable.

Et ce n’est pas sans efforts qu’une espérance prêchée pour toutes et pour tous rend les possibles d’une vie porteuse d’humanité et de bénédictions.

Décidons de ne nous laisser enfermer dans aucune communauté excluante, dans un « entre-soi » soyons simplement disciples d’une parole libératrice.

On ne naît pas chrétien on le devient, « On ne naît pas femme on le devient ».

 

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À propos Caroline Cousinié

est pasteure de l’Église Protestante Unie de France, envoyée à l’Église Protestante de la Réunion.

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