Le rôle des laïcs

Avec la baisse du nombre de ministres dans nos régions, différentes questions se posent, dont celle de la célébration des cultes : faut-il nécessairement que ce soit le pasteur qui prêche devant la communauté ?

Certes, les ministres, et principalement les pasteurs, qui sont d’abord théologiens, sont les garants de l’apport spirituel et théologique. Mais cet apport ne devrait pas se résumer uniquement au culte le dimanche matin. Et surtout, il y a tellement de manières différentes de célébrer un culte et de le vivre ! Cela ne devrait pas être le monopole du pasteur. Le culte est avant tout un moment en communauté pour nous mettre à l’écoute de la Parole et nous permette d’être nourris spirituellement, intellectuellement et théologiquement. C’est pourquoi différentes personnes devraient pouvoir officier pour le culte, comme un prédicateur laïc ou une équipe de laïcs. C’est le cas dans ma région, où un prédicateur laïc, qui a fait le séminaire théologique il y a plusieurs années, officie certains dimanches. Les paroissiens apprécient cette autre vision lorsqu’il vient. Un culte peut aussi être célébré à plusieurs. Nous expérimentons cette forme de célébration à Chavornay, qui se nomme Graines de vies. Elle est préparée par quatre laïcs, qui proposent leur réflexion sur un passage biblique, en le complétant avec un témoignage et un message. Il est vrai que ce moment n’est pas théologique à proprement parler, mais il regorge de bon sens.

Ces différentes formes n’empêchent pas l’importance du rôle de la pasteure que je suis. En effet, ma formation m’a appris à étudier le texte biblique dans sa langue originale et à en tirer un apport théologique. Cet axe-ci ne peut pas être gommé. En revanche, il peut être rejoint par toutes ces formes variées de célébration où chacun peut être nourri, dans sa foi, que ce soit intellectuellement, spirituellement ou communautairement.

Il apparaît intéressant de se questionner aussi sur le moment et jour du culte : et si nous n’allions plus à l’église le dimanche, jour du Seigneur, mais que nous nous mettions à l’écoute de la Parole, à un autre moment de la semaine et à une autre heure que le matin ?

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