Nous nous posons tous des questions à propos de la Covid-19, de ses origines, des moyens de s’en protéger et de la vaincre. D’autant plus que des thèses contradictoires se présentent chacune comme étant LA vérité.
Ne nous effrayons pas des divergences profondes ni des polémiques au sein de la communauté scientifique, bien compréhensibles face à une épidémie nouvelle. N’est-ce pas ainsi que la science progresse et qu’une vérité émerge progressivement ? Le problème survient lorsque les egos s’en mêlent, et qu’un professeur prétend avoir trouvé le seul remède alors que les chiffres disent le contraire. Ainsi un homme a profité d’une maladie nouvelle pour se promouvoir en jouant sur l’espoir d’un traitement miracle et pas cher, sapant d’autant la confiance dans le monde scientifique.
Mais le pire est non seulement qu’une grande partie de nos concitoyens donnent raison à ce professeur (qui s’est trompé dans tous ses pronostics sur la « grippette » et l’absence de seconde vague) sous prétexte qu’il est contre les « élites » (dont il fait partie), mais qu’en plus, devenus subitement infectiologues, ils affirment que son fameux traitement est supérieur à tous les autres.
Certes il est sain de se forger une opinion. Encore faut-il qu’elle porte sur un sujet que l’on maîtrise, ce qui est rarement le cas en matière scientifique ou médicale, surtout s’agissant d’une épidémie nouvelle. Mais comme le formulait si justement Spinoza, « dans l’adversité, les hommes ne savent plus où se tourner, demandent en suppliant conseil à tous et sont prêts à suivre tout avis qu’on leur donnera, quelque inepte absurde ou inefficace qu’il puisse être ». Alors, veillons à ne pas croire n’importe qui ou n’importe quoi, ne portons pas de jugement sur les sujets complexes que nous ne connaissons pas, et continuons à développer l’esprit critique qui est cher aux protestants libéraux que nous sommes.
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