Les plus anciens manuscrits du Nouveau Testament, en grec (et dans une certaine mesure, ceux aussi de la Bible hébraïque, en hébreu), ne comportent pas de séparations entre les mots, ni de ponctuation, encore moins de changements de paragraphe.
Les savants ont rajouté tout cela plus tard, en faisant des choix, pas toujours identiques, pour permettre la compréhension et parfois pour suggérer un sens qui leur convenait mieux qu’un autre. Par exemple entre « Une voix crie dans le désert : préparez le chemin du Seigneur » Et « Une voix crie : dans le désert préparez le chemin du Seigneur », on voit bien que le choix de la ponctuation change tout le sens.
Puis, au Moyen Âge, les chapitres apparurent et au XVIe siècle les versets, avec un assez bon consensus dans les Églises.
On appelle péricope (qui signifie découpage en grec) une partie du texte formant une unité ou une pensée cohérente en elle-même. Il y a en général plusieurs péricopes à l’intérieur d’un même chapitre. Ce découpage peut être utile dans la lecture personnelle ou pour préparer un commentaire.
Parfois un mot ou une phrase sert de péricope dans le texte afin de signifier que l’auteur change de sujet : « Le soir venu… » ; « Comme il descendait de la montagne… ». De temps à autre, c’est le récit lui-même qui le suggère, voire même le lecteur.
Mais la majorité des Bibles ont maintenant des sous-titres, à l’intérieur des chapitres, qui suivent à peu près le découpage en péricopes, tel que l’ont perçu les éditeurs. Ils varient sensiblement d’une Bible à l’autre. Et surtout les libellés des sous-titres sont assez différents et pas du tout innocents ! Les lecteurs doivent bien savoir que ces sous-titres ne sont pas d’origine et portent souvent la marque de la liberté d’interprétation des éditeurs !
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