Une vieille dame à bout de vie, Job et l’auteur sont dans un huis clos – l’existence. Ce pourrait être l’histoire d’une chute vertigineuse qui conduit au néant, c’est une remarquable traversée du désordre qui conduit au courage d’être et à la vie renouvelée. En compagnie de ces trois personnages, la plainte et la menace qui rôdent sous diverses formes dans chacune de nos histoires se métamorphosent en grâce, non sous l’action surnaturelle d’une divinité qui récompenserait ses fanatiques, mais par les deuils et résurrections successifs qui révèlent l’humanité dans toute sa splendeur en la débarrassant de toutes ses nécroses.
Pourquoi faut-il lire et faire lire ce livre ? Parce qu’il est écrit de bien belle manière, parce qu’il donne à vivre et à espérer, parce qu’il est une excellente leçon de théologie, parce qu’il constituera un équipement pour nous tous qui sommes bien démunis face à l’impuissance. Par ailleurs, il n’y a pas beaucoup de livres utiles pour les personnes qui accompagnent des malades, des blessés de la vie : Marion Muller-Colard y remédie en offrant une relecture personnelle qui peut tout aussi bien être lue pour rien.
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