Il est d’usage,
Ou plus justement… il l’était,
Que toute rencontre ou réunion de tes fidèles
S’ouvre par un moment de prière.
Saine habitude que de te donner la parole en premier,
Mais le danger, vois-tu, c’est qu’après t’avoir ainsi sollicité,
Nous débattions sans plus t’écouter.
Viens, Seigneur, prendre place en nos débats.
Et puisque tu es trop discret pour nous interrompre,
Charge tel ou tel d’entre nous de rappeler quand nécessaire
Le point de vue que tu aurais exprimé.
Donne-nous de nous écouter.
Préserve-nous de toute langue de bois.
Donne-nous aussi de savoir t’écouter
Et comme à Pentecôte, d’accueillir ta langue de feu.
Préserve-nous de penser que tes affaires
Ne concernent que le petit monde de ton Église.
C’est vers le monde entier que tu nous as envoyés,
Préserve-nous de l’oublier.
Le temps s’est écoulé.
Tout en nous écoutant les uns les autres,
Nous avons tenté de t’écouter.
Quelques résolutions ont été couchées
Sur les pages blanches de nos calendriers.
Maintenant, plus que jamais,
Renvoyés à nos responsabilités,
Nous avons besoin d’entendre tes pas,
À côté des nôtres, sur le sentier
Prières qui n’en ont pas l’air, Éditions de l’Atelier, Paris, 2005.
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