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Livres reçus

 

Dirigé par Thérèse M. Andrevon, théologienne spécialisée dans les relations judéo-catholiques, a pour objet de faire connaître au monde francophone quelques exemples de réflexions juives sur le christianisme. Quelle peut être la signification du christianisme pour le judaïsme ? Pourquoi faut-il entrer en dialogue avec les chrétiens et à quel niveau est-on autorisé à le faire ? Quelle place donner au christianisme dans l’alliance ?

Réflexions juives sur le christianisme (Genève, Labor et Fides,2021, 256 pages.

 

 

 

 

 

 

Margaux Cassan, philosophe de formation, a écrit une « biographie philosophique » qui vise à éclairer l’évolution de la philosophie de Ricœur en la confrontant aux péripéties de sa vie dans le siècle. Elle nous éclaire sur les engagements, les erreurs, les avancées et les fausses routes d’un Ricœur passionné par le dialogue, le compromis et la politique, dont les héritiers tentent encore d’appliquer au monde réel les concepts qu’il a développés.

Paul Ricoeur, le courage du compromis, Paris, Ampelos, 2021, 134 pages.

 

 

 

 

Nicole Vray, historienne, présente les combats, inspirés par la spiritualité et les rencontres, de ce grand humaniste qu’était Théodore Monod qui savait mettre ses actes en phase avec ses idées. Ami d’Amadou Hampaté Bâ, de Vercors, de Louis Massignon, du père Teilhard de Chardin et d’Albert Schweitzer, Théodore Monod, fils et petit-fils de pasteurs, a été une passerelle entre les cultures, les religions et les traditions. Une vie mouvementée dans la fidélité à ses engagements pacifistes, antinucléaires et antiracistes, tous découlant de l’enseignement de l’Évangile et du respect de la vie, y compris animale.

 Théodore Monod, rencontres et engagements, Paris, Ampelos, 2021, 128 pages.

 

Il est facile d’accuser une « autre religion » de favoriser la violence mais Jésus a recommandé d’enlever la poutre qui est dans notre oeil avant de chercher à enlever la paille qui est dans l’oeil du voisin. Plusieurs contributions, dirigées par Olivier Abel et Christophe Singer, cherchent à comprendre le rapport à la violence dans la Bible (Ancien et Nouveau Testament), dans la théologie et dans la pratique chrétienne.

Elles le font en suivant trois lignes directrices. Le premier constat est que la violence, loin d’être un fait « religieux » au sens habituel de ce mot, est une caractéristique structurante de l’existence humaine. Le second, c’est que le religieux, y compris dans ses manifestations les plus « laïques », est intimement lié à la question de la violence. La troisième conviction est que cette question ne se résout pas par l’exhortation morale… si tant est qu’elle puisse être résolue : peut-être est-ce aussi vivre en humain que d’y être confronté à nouveau à chaque génération !

 Violence et monothéisme, Lyon, Olivétan, 2019, 112 pages.

Janique Perrin est docteure en théologie et pasteure au sein des Églises réformées Berne-Jura-Soleure (Suisse).  est un essai qui cherche à montrer comment des expressions littéraires contemporaines non chrétiennes parlent d’espérance et dialoguent, sans le vouloir, avec la théologie et la foi. L’espérance sort ainsi de son langage spécifiquement théologique. Elle est rejointe par des textes qui ne parlent pas d’elle comme espérance en Christ, mais permettent de l’approcher et de se laisser porter par elle. L’essai de Philippe Lançon [Le Lambeau, Paris, Gallimard, 2018], les romanciers Michael Ondaatje et Margaret Mazzantini, les théologiens Kathryn Tanner et Jürgen Moltmann sont embarqués dans ce voyage expérimental dont Paul Ricœur a eu l’intuition et dont la destination reste incertaine. Seule boussole : l’imagination, la conviction irrationnelle que le temps ne porte pas à une fin mais à une autre vie.

Sur l’espérance, la faiblesse du temps (Genève, Labor et Fides, 2021, 160 pages.

 

Les protestants ont-ils le sens de l’Église ? La question peut être entendue de deux manières. D’abord parce que le protestantisme a la réputation auprès des autres branches du christianisme notamment, d’être une religion individualiste qui négligerait la dimension communautaire de la vie de foi. Ensuite parce qu’il y a lieu de s’interroger en perspective protestante sur la signification même du mot Église, susceptible d’interprétations diverses. Par ailleurs, les mutations civilisationnelles en cours interrogent fortement les modalités traditionnelles du vécu collectif : celles-ci n’ont plus, aux yeux de nos contemporains, l’évidence qu’elles avaient. La ou les conceptions protestantes de l’Église s’en trouvent à la fois questionnées et requises de participer à une réinvention du lien social permettant une articulation féconde du je et du nous. Cet ouvrage est le fruit d’une journée d’études organisée par l’Institut protestant de théologie, croisant des approches relevant des domaines biblique, historique, systématique et pratique.

 Guilhen Antier (éd.), Les protestants ont-ils le sens de l’Église ?, Lyon, Olivétan, 2021, 168 pages

 

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À propos Olivier Guivarch

est secrétaire national d’une fédération syndicale de salariés, après avoir étudié la théologie protestante et exercé le métier de libraire. Il participe au comité de rédaction depuis 2004.

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