Marilynne Robinson, née dans l’Idaho (États-Unis) en 1943, est une écrivaine américaine, lauréate de plusieurs prix prestigieux dont le Prix Pulitzer de la fiction en 2005. Elle a été professeur d’anglais et de création littéraire à l’Iowa Writer’s Workshop au sein de l’Université de l’Iowa jusqu’à sa retraite en 2016. Elle est connue principalement pour son roman Gilead (2004), pour lequel elle a reçu le Prix Pulitzer. Ce romain poignant raconte l’histoire d’un pasteur congrégationaliste âgé, face à sa mort imminente, dans un village de l’Iowa dans les années 1950. Il est suivi par deux autres romans, Home (publié en France sous le titre de Chez nous), et Lila, qui narrent respectivement la suite et le prologue de Gilead. Marilynne Robinson est également connue pour ses collections d’essais sur des thèmes politiques, philosophiques et religieux, pour sa vive défense de la foi chrétienne et de l’humanisme, ainsi que pour sa prose.
Le thème de la religion, et plus particulièrement du christianisme de type réformé, est très présent dans tout l’œuvre de Marilynne Robinson. Plongée dans l’esprit calviniste puritain typique des États-Unis, Robinson a une passion pour la théologie. Elle admet en particulier une affinité et une admiration profonde pour l’Institution de la Religion Chrétienne de Jean Calvin, sujet qui fait son apparition dans son ouvrage le plus récent, What are we doing here ? (littéralement : Que faisons-nous ici ?), une collection d’essais qui cherchent à promouvoir la pensée critique. Sa première collection d’essais, The Death of Adam, traite de figures et de thèmes religieux et philosophiques, parmi lesquels Jean Calvin, Marguerite de Navarre et Dietrich Bonhoeffer.
Grâce à son intuition exceptionnelle pour le politique et la culture religieuse américaine ainsi qu’à sa manière intelligente et élégante de les exprimer, Robinson a reçu de la part de Barack Obama la médaille nationale des sciences humaines en 2012 et elle a fait ensuite l’objet d’une interview conduite par le président américain pour le New York Review of Books en 2016, dans laquelle figuraient les notions politiques et religieuses d’un climat politique en proie aux querelles autour de l’élection présidentielle de l’époque.
L’interview qui suit évoque également ces deux thèmes afin de nous donner une perspective anglophone sur le christianisme et son articulation avec le politique. Elle permet aussi d’évoquer ses liens au monde et à l’esprit francophone. On y retrouvera par ailleurs la passion pour la théologie de cette remarquable écrivaine.
À lire l’article de Marilynne Robinson « Mon espérance est dans la grâce de Dieu «
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