La disparition, la séparation – que ce soit un deuil, un divorce, un vol, une fugue… – ébranlent profondément nos vies. Elles tracent une césure douloureuse et, comme on dit souvent, « ensuite, plus rien ne pourra désormais être comme avant ».
Le projet de la pasteure Marie-Laure Durand, dans ce petit livre tonique, est de rechercher dans la Bible en quoi l’absence peut, précisément, créer du sens. Elle fonde sa réflexion sur deux exemples significatifs : la disparition du Temple qui – c’est bien connu – a permis aux juifs des progrès spirituels significatifs, aussi bien au moment de l’Exil qu’après la chute de Jérusalem en 70. Et par ailleurs, l’expérience du tombeau vide de Jésus, au matin de Pâques, qui peut être considérée comme le déclencheur de la foi chrétienne.
Sur ces deux pistes, notre auteure mène une enquête approfondie et bien documentée : elle a étudié dans un institut rabbinique et a soutenu sa thèse de théologie sur l’herméneutique juive. En outre, sa culture philosophique et psychanalytique lui permet une analyse en profondeur, c’est le cas de le dire !
« Cette étude, conclut-elle, m’a permis de comprendre qu’une vie peut naître de l’absence » et qu’il convient de « repérer ce qui vient au monde dans le vide laissé par la perte ».
Marie-Laure Durand, Ce qui naît de l’absence, Lyon, Olivétan, 2017, 160 pages.
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