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Accéder à la Bible

 

Quel bonheur de parcourir les textes bibliques et d’y trouver matière à nourrir sa foi. Toutefois, convenons qu’avant de savourer les textes bibliques, encore faut il y avoir accès. Or, pour toute personne qui veut se mettre à lire la Bible, un problème de taille se présente : quelle Bible choisir ? Il n’y a pas une Bible, mais des éditions de la Bible, qui diffèrent aussi bien par le contenu que par la taille et les à-côtés. Comment choisir parmi les dizaines qui sont disponibles ? C’est à cette question que Sophie Schlumberger s’attelle, en mettant à profit son expérience de la lecture en groupe et de l’accompagnement des personnes que la Bible intéresse.

Cette très grande variété d’éditions de la Bible conduit à un autre constat, tout aussi troublant pour celui qui aborde l’univers biblique pour la première fois : la Bible a été écrite en hébreu, en araméen et en grec, des langues anciennes, éloignées du français. Si nous ne connaissons pas ces langues, nous n’avons accès qu’à des traductions qui tombent sous le coup de deux adages communs : « Traduire c’est trahir », et « Soit la traduction est bonne, mais elle n’est pas fidèle, soit elle est fidèle, mais elle n’est pas bonne. » Doit-on en conclure qu’il est impossible de lire les textes bibliques sans avoir étudié sérieusement les langues d’origine ? Certainement cet apprentissage est-il la meilleure manière de profiter pleinement des ressources bibliques. Toutefois, Christiane Dieterlé, qui a consacré une part de sa vie à l’art de la traduction, tout en nous rendant attentifs aux problèmes que pose l’acte même de traduire, nous aide à surmonter cet écart qu’il y a entre les textes écrits dans leur langue d’origine (qu’il faut distinguer du texte originel qui, lui, n’existe pas) et notre culture personnelle. Souvenons nous que les textes bibliques n’ont pas été écrits pour clore les discussions, pour apporter le dernier mot aux débats théologiques, mais pour ouvrir les réflexions, pour enrichir la pensée, pour favoriser l’approfondissement de notre connaissance de l’humain aux prises avec son environnement. La composition de la Bible, elle-même, avec des textes qui entrent en débat avec d’autres, avec des passages qui apportent des éclairages différents sur des sujets qui semblaient être déjà traités, avec des répétitions qui contiennent des écarts, indique que l’esprit qui a animé les rédacteurs pousse à l’inventivité, à la créativité plutôt qu’à la restriction de sens. Chercher un sens unique à la Bible est non seulement réducteur par rapport à ce qu’elle propose, mais une impasse à l’égard de ce qu’elle promet : de la transcendance. Les traducteurs nous permettent d’aller au-delà des mots, c’est aussi la vocation des lecteurs : traduire les messages bibliques par leur existence, au-delà des versets.

À lire l’article de Sophie Schlumberger & Christiane Dieterlé  » La Bible en traductions et en éditions « 

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À propos James Woody

Pasteur de l'Église protestante unie de France à Montpellier et président d'Évangile et liberté, l'Association protestante libérale.

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