Le Dieu dont Jésus manifeste la présence n’est pas un juge menaçant, obsédé par les fautes et réclamant des expiations.
Mon Jésus est unique à mes yeux, parmi tous les
hommes qui nous font prendre conscience de la
réalité humaine dans laquelle tout être puise son
élan vital.
J’aime lire ce que les évangiles disent de lui : à son contact,
sous son influence, les aveugles voyaient, les lépreux étaient
purifiés, les morts ressuscitaient. Je comprends que ces mots
désignent un dynamisme créateur, un souffle d’apaisement,
une fraternité renouvelée.
Je ne dis pas qu’il était un Dieu ou un Fils de Dieu aux
pouvoirs surnaturels, marchant sur l’eau, guérissant les malades,
multipliant les pains et puis quittant le monde des hommes
sans communiquer à personne ces pouvoirs pourtant si
bienfaisants ?
Mais je sens bien que le Souffle de vie qui l’animait est le
Souffle de Dieu qui monte en nous comme en lui, réoriente
nos pensées et nous fait affronter le mal dans un esprit de
victoire à travers nos défaites et la mort elle-même. Il nous
rend humains, avec nos compagnons les autres hommes de
bonne volonté.
Mon Jésus ne sacrifiait pas volontairement sa vie en
une mort atroce afin d’apaiser un Dieu en rage de voir les
humains se détourner de lui.
Le Dieu dont il nous manifeste la présence n’est pas un
juge menaçant, obsédé par les fautes et réclamant des expiations.
Je crois que Dieu a été horrifié par la mort de Jésus et
par l’esprit mauvais de ses accusateurs, les intégristes juifs de
son époque contre lesquels il a lutté jusqu’à la mort.
Je ne vois pas non plus en Jésus un fondateur de religion
imposant des rites difficilement compréhensibles avec du
vin, du pain et de l’eau et exigeant que l’on admette certains
dogmes théologiques et abstraits.
Je n’aime donc pas qu’on le vitrifie dans des doctrines
figées car il est toujours au-delà et ailleurs de ce que l’on peut
dire de lui.
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