Vive la fosse commune !

  Nous apprécions toujours Évangile et liberté. Nous pensons que des mutations, des réformes vraies nous donneront envie (besoin peutêtre !) de retrouver le chemin des temples enfin dépoussiérés de tant d’éléments qui nous rebutent : des professions de foi souvent étranges, des paroles de chants parfois ridicules, ces levers et assis trop automatiques. La vie est ailleurs et les rencontres nombreuses que nous avons se font pratiquement toujours avec des beaucoup plus jeunes que nous, engagés dans la vie sociale et professionnelle, et absolument pas touchés par des questions religieuses… et pourtant quelle amitié ils (elles) dégagent ! Si, par exception, nous rencontrons des chrétiens dans leur action de « chrétiens », nous sommes considérés avec componction, voire commisération, nous les égarés… Au temps de l’Inquisition nous serions « brûlables ».

  Quand nous relisons tous ces articles d’Évangile et liberté, souvent nous nous faisons la remarque que les mots essentiels sont des mots féminins (pas des trucs en « isme »), par exemple : naissance, vie, mort, annonciation, résurrection, ascension, bénédiction, liberté, réforme, révolution, éternité, incarnation, etc. Et quand nous regardons qui a contribué au numéro de janvier d’Évangile et liberté : 12 hommes et 1 femme !…

  C’est vrai que ce sont des hommes qui ont inventé les religions, pas des femmes… et nous nous battons pour que ça change. Si Dieu existe (chacun se fabrique le sien), il est sûrement autant amoureux des femmes que des hommes, et dans la plupart des religions les femmes sont mises derrière ou bien en « techniciennes de surface », pour ne pas dire « boniches ».

  C’était un petit coup de gueule : nous avons 78 et 80 ans… et « cimetière », c’est du masculin… alors « vive la fosse commune » : on y est « ensemble ».

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