Une nouvelle fois, Pascal Bruckner met le doigt sur un problème de notre société moderne : la pénitence, ou le remords qui nous accable, nous met en accusation et nous confirme dans une sorte de supériorité morbide puisque nous sommes capables de faire ce que les autres ne peuvent faire. Hélas le remords tourné vers le passé ne permet pas d’agir et l’auto-accusation permet à certains qui savent s’en servir d’en profiter pour avancer des discours de victimes qui cachent leurs incapacités à s’en sortir par eux-mêmes. La pénitence offre un bouc émissaire tout trouvé, le discours victimaire permet aussi d’avancer les thèses impérialistes, racistes et révisionnistes les plus dangereuses pour la paix du monde. Auto-accusation et remords ne sont pas la repentance qui aurait permis de créer un nouveau dynamisme en partenariat avec les victimes d’hier.
Pascal Bruckner débouche sur des questions politiques qui lui sont chères en particulier le conflit Israélo-palestinien qui, malheureusement, prend une place trop importante.
Quoi qu’il en soit, la pensée claire de l’auteur et ses remises en cause méritent bien un moment de lecture et de réflexion.
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