Mettant en musique le texte de la Passion selon Matthieu, Bach a construit un monument de plus de deux heures trente, qu’il considérait comme l’une des grandes oeuvres de sa maturité. La création eut lieu à Leipzig le 15 avril 1729 et ne souleva nul enthousiasme : on reprocha à l’ouvrage d’être trop théâtral et d’être trop proche de l’opéra ! C’est à un ténor qu’est confié le texte de Matthieu, alors qu’un quatuor vocal (soprano, alto, baryton, basse) commente l’Évangile depuis le jardin de Béthanie jusqu’à l’ensevelissement, chaque intervention étant soutenue par un instrument soliste : violon, flûte, hautbois… Enfin douze chorals à double choeur sont autant de jalons sur le chemin grandiose du Crucifié. C’est la première fois que Jean-Claude Malgoire, que Télérama qualifie d’ « auguste patriarche du renouveau baroque », enregistre une oeuvre de J.S. Bach, et il s’attaque à la partition la plus vaste et la plus monumentale qu’ait écrite le Cantor. Il dirige excellemment « la Grande Écurie et la Chambre du Roy » à laquelle il ajoute le choeur de chambre de Namur. Les solistes vocaux ou instrumentaux sont tous remarquables et un important livret de presque 70 pages propose le texte allemand et sa traduction.*
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