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Églises étrangères en Suisse

Il y a une quarantaine d’années, la Fédération des Églises protestantes de Suisse, se fondant sur un questionnaire adressé à ses Églises membres, recensait 48 « Églises étrangères en Suisse », pour la plupart des communautés de travailleurs immigrés venus des pays voisins. Elles sont aujourd’hui plus de 300 et leurs membres proviennent d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie.

« Ces gens ne nous ont pas seulement apporté leur force de travail, mais aussi leurs traditions chrétiennes et leurs Églises. et la situation est devenue plus complexe, commente l’enquête. Des travailleurs arrivent en Suisse en provenance des pays les plus divers, tandis que des personnes fuyant les persécutions ou la pauvreté y cherchent un asile. Ils apportent eux aussi leur foi et leur manière de la vivre. »

D’où ce constat en forme d’incitation pressante : au delà du nombre de fidèles et des formes d’organisation de ces nouvelles Églises, leur importance numérique devrait interroger les Églises protestantes traditionnelles sur l’impact théologique et social que le phénomène va avoir, sur le comment vivre cette pluralité croissante et si une compréhension nouvelle de l’Église et de son ministère en découlent.
Sur l’influence aussi que ces Églises de migrants ont sur l’intégration de leurs fidèles dans la société qui les accueille.

« Les “anciennes” Églises de migrants, formées par les premières vagues d’immigrés, tout comme les “nouvelles”, font maintenant partie intégrante du paysage ecclésial helvétique, insiste le document. Ces Églises sont les membres d’un seul corps-Église, un corps qui est de toutes les couleurs. Plus est grande la diversité des membres, plus il est important qu’ils se rencontrent et qu’ils communiquent entre eux. […] La rencontre présuppose que l’on a fait la connaissance de l’autre. Ce savoir, nous en avons besoin, parce que le corps unique de la communauté chrétienne ne peut vivre que dans la coexistence fraternelle des Églises. »

Et comme le rappelle le président de la Fédération des Églises protestantes suisses : « La rencontre entre Églises nationales et nouvelles Églises de migrants est une occasion à saisir pour tous. »

Voir l’ensemble du document : http://www.feps.ch/

Il faut aussi rappeler au passage qu’il y a en Suisse des Églises « historiques » de migrants, constituées à la suite de migrations au cours des siècles, en particulier depuis la Réforme Elles ont fait partie de la grande tradition historique d’accueil de la Suisse.

Ainsi la communauté des réfugiés anglais établis à Genève au XVIe siècle et dont le réformateur écossais John Knox, eut la charge pendant son séjour dans la ville. John Knox était disciple de Jean Calvin, le réformateur français lui aussi réfugié à Genève pour cause de persécutions en France.

Les Églises du refuge huguenot français trouvèrent aussi asile en Suisse de même que des protestants italiens chassés par la Contre-Réforme. Et bien d’autres qui n’étaient pas protestants…

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