Il y a une décision du gouvernement (c’est peut-être la seule) qui n’a guère été contestée : l’instauration, en zone d’éducation difficile, de classes de cours préparatoire à douze élèves. Plus que n’importe quelle méthode pédagogique aussi intelligente et ingénieuse soit-elle, des effectifs limités permettent un bon enseignement : les enfants sont mieux suivis et plus impliqués. Le nombre douze, qui m’évoque les douze disciples, paraît bon : assez pour une vie et une dynamique de groupe, mais pas trop, ce qui évite l’impersonnalité de l’ensemble.
On aimerait que diminue sensiblement le nombre d’élèves par classe à tous les niveaux du primaire et du secondaire. Une telle mesure coûterait très cher, sans doute trop pour qu’elle soit sérieusement envisageable. Elle permettrait pourtant un enseignement à la fois plus agréable et plus efficace. Comment voulez vous qu’un professeur de langue, à qui, en collège, on confie autour de 130 élèves, répartis dans des classes qu’il a deux heures par semaine, parvienne à leur faire comprendre, lire et parler la langue qu’il enseigne et qu’il établisse avec eux une relation personnalisée? La diminution d’effectifs ne résoudrait certes pas tout, mais elle améliorerait la situation.
Dans un tout autre domaine, Jésus a dit : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Il n’a pas dit : « là où vingt ou trente », et encore moins « là où deux ou trois cents », même s’il ne rejette pas les foules qui parfois l’entourent et l’écoutent.
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