Dans l’Église, plus on s’éloigne des origines du christianisme et de son enracinement juif et plus la fidélité chrétienne est confondue avec l’adhésion à une idéologie qui fait du Christ la pièce maîtresse de son système et qui ne parle de l’humanité de Jésus qu’à l’occasion de sa divinité et de son rôle rédempteur. On oppose croyances à croyance et fait de la foi la simple affirmation d’un credo en se bornant à affirmer que Jésus est Messie, le Christ, le Fils unique de Dieu, la deuxième personne de la Trinité ; affirmations qui impliquent l’adhésion à l’idéologie religieuse qui les sous-tend. La religion n’est plus fondée sur la foi en Jésus et sa dimension prophétique, mais sur une croyance idéologique reçue comme une vérité absolue. Jésus n’est plus le chemin qui mène à Dieu ; il est seulement Dieu qui vient aux hommes. Ce faisant, on donne à Jésus des qualités et une perfection tellement surhumaines que son humanité est absorbée par sa divinité. Cela réduit le culte rendu à Jésus à une véritable idolâtrie. La mort de Jésus elle-même n’a plus rien à voir avec son message qui vise à conduire les hommes à Dieu, mais fait de lui la victime propitiatoire s’offrant à Dieu en rémission de nos péchés. Quand l’humanité de Jésus n’est plus la base de la foi en Jésus, le christianisme se réduit à une sorte de déisme chrétien. Bien sûr, cette idéologie est au service de la puissance dominatrice d’une Église quasi-divine puisque se proclamant fondée par un Dieu. En vérité, l’Église se sert de Jésus plus qu’elle ne le sert.
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Merci ! Oui, merci de dire en si peu de mots et si clairement une vérité capitale : quand « Jésus n’est plus le chemin qui mène à Dieu, il est seulement Dieu qui vient aux hommes » et cela conduit à l’idolâtrie. Il y a là de quoi animer bien des temps de réflexion.
Il ne faut pas s’étonner que cette perversion du message évangélique vide nos églises.
Cordialement. S. Queval