Si un homme vend sa fille pour être esclave, son nouveau maître n’aura pas le droit de la revendre ensuite à un étranger » (Exode 21,7). On peut reconnaître en cette loi l’esprit miséricordieux de Dieu visant à protéger le sort de quelques malheureuses jeunes filles, en une période où, en Israël, l’esclavage était manifestement courant. Loi immuable d’un Dieu éternel ? Certainement pas. Mais désir toujours renouvelé de concrétiser l’esprit éternellement compatissant du Dieu d’amour.
Heureusement que l’on pense à changer les lois pour qu’elles reflètent toujours, dans une société en évolution permanente, l’esprit immuable du Dieu éternel. « Si un homme couche avec un homme c’est une abomination, ils seront punis de mort » (Lévitique 20,13). « Vous aurez en abomination toutes les bêtes qui se meuvent dans les eaux et qui n’ont ni nageoires ni écailles » (Lévitique 11,10). Il était, certes, « abominable » à l’époque de manger des coquillages sans que l’on sache aujourd’hui d’où venait cette idée étrange. Et d’ailleurs, cette « abomination » était-elle aussi grave que celle de l’homosexualité ? Dieu doit sourire aujourd’hui des recherches éthiques de ses législateurs d’antan. De même, sans doute, que nos descendants s’étonneront probablement demain de nos certitudes actuelles.
Nous aimons chanter en pensant à nos pères : « Esprit qui les fis vivre anime leurs enfants pour qu’ils sachent les suivre. » Ce n’est pas l’ensemble des lois morales qui assure la continuité de notre religion à travers les siècles, c’est le désir d’être toujours fidèle au dynamisme créateur de Dieu. Nous serions sûrement très étrangers aux coutumes de l’Église du passé, mais nous communierions certainement de tout cœur avec ses dirigeants lorsqu’ils cherchaient à discerner la Parole que Dieu adressait à leur époque.
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