La Bible est la source historique de la connaissance chrétienne, même pour un athée soucieux de découvrir le christianisme. Ce mot « source » dit une précédence par rapport au fleuve de l’histoire des Églises. Cette précédence devient pour le croyant une prééminence. Je travaille souvent avec une Bible d’étude et cela par un désir premier de connaissances objectives. C’est une telle Bible, avec ses introductions et ses notes, que j’ai lue deux fois en entier. La diversité des approches théologiques me fascine. J’écris ainsi « Écritures » au pluriel. Ce pluralisme fonde largement la diversité de doctrines ecclésiales opposées.
Mes prédications sont presque toujours préalablement suscitées par l’écoute de mes auditeurs. Prêcher, c’est écouter. Leurs interrogations sont alors l’occasion du choix du texte sur lequel je vais prêcher. La prédication suppose une étude biblique, d’ordre historico-critique, assurément, mais elle n’est pas principalement cela. Que veut me dire le texte, son auteur ? Là est l’essentiel. Quelle est la signification possible de ce passage aujourd’hui, mais aussi son interpellation dans l’ordre du croire et de nos pratiques ?
Enfin, je fais régulièrement une lecture naïve (sans distance historique et critique) de la Bible. Plusieurs de ses auteurs sont de véritables écrivains et la beauté de leurs livres m’émerveille. À travers des textes humains, véritablement et magnifiquement humains, Dieu me parle et l’exemple de Jésus m’inspire. Que le cœur du message biblique soit la vie, la grâce, l’amour du prochain, la justice pour tous, peu importe, je puise un encouragement quotidien en me désaltérant à cette… source.
« Pour moi, Dieu est avant tout une présence. Cette présence m’accompagne, m’habite et m’anime ; elle me bouscule et m’apaise ; elle m’apporte en même temps réconfort et exigence. » Ces mots sont les premiers de Dieu encore et toujours d’André Gounelle (Editions Van Dieren, 2019). Je remplacerais volontiers ici « Dieu » par « la Bible ».
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