À l’heure où beaucoup d’entre nous se préparent à prendre quelques jours de vacances estivales, je ne peux m’empêcher de repenser à un couple d’agriculteurs qui, pendant des années, a accueilli chez lui, pour le temps de l’été, un jeune citadin habitant dans ce que nous appelons aujourd’hui un quartier défavorisé.
Que de découvertes, que de joies, que d’enrichissement humain, que de complicités chez l’un et chez les autres. Mais aussi que d’efforts pour « s’apprivoiser », que de dépassements pour vivre ce choc de cultures et d’écarts dans le mode de vie !
Des années après, je revois encore en mémoire ce couple – qui, en leur temps, m’a ouvert la porte de leur maison et m’a fourni du travail – évoquer ces vacances à la ferme et me parler avec émotion de son attachement à ce jeune homme et, par la suite, de ses liens avec ses parents. Je sais aussi qu’ils portèrent ensemble ce cheminement dans la prière.
Des associations, confessionnelles ou non, nous proposent de partager nos vacances avec des enfants ou des jeunes gens qui n’ont pas la chance de partir à la découverte d’un ailleurs. Chacune œuvre, à son niveau, à favoriser les richesses de rencontres humaines belles et authentiques. Mais cette décision d’accueil et de partage peut jaillir aussi de notre propre initiative. Peut-être que, selon nos moyens, cette question peut nous habiter. En son temps, le jeune rabbi de Nazareth, malgré l’opposition de ses disciples, avait lancé cette invitation : « Laissez venir à moi les petits enfants, ne les empêchez pas, car le Royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. » (Marc 10)
Grâce à lui, bien des barrières peuvent s’ouvrir sur l’accueil, sur la découverte de l’autre, sur un apport mutuel d’humanité. Bien des obstacles peuvent s’épanouir en initiatives simples et vraies. Bonnes vacances. Bon été.
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