Après la décision du synode national de Sète de l’Église protestante unie de France de mai 2015, ouvrant la possibilité de bénir des couples de même sexe, le pasteur d’une Église évangélique avec lequel j’entretiens de bons rapports me signifiait qu’il serait désormais impossible que nos deux communautés se retrouvent pour prier ensemble comme cela s’était fait par le passé.
Une année et demie plus tard, une jeune fille, âgée de huit ans, assidue à l’école biblique de mon église locale, vint me trouver tout sourire pour m’exprimer son désir d’être baptisée. Dès qu’elle a su que sa demande recevait un écho favorable, elle a couru porter la bonne nouvelle à ses parents, ses animatrices et animateurs de l’école biblique et à ses amis du groupe.
Lors de la première rencontre de préparation, après que nous ayons approfondi le contenu de sa demande et le sens du baptême, je lui ai proposé de choisir, parmi des personnes de son entourage, un parrain et une marraine qui pourraient, en plus de ses parents et avec eux, l’accompagner dans sa vie de foi.
Quelque temps après, nous nous sommes retrouvés avec ses parents et le parrain et la marraine qu’elle avait choisis. Ces derniers, membres tous les deux de l’Église évangélique en question, se sont réjouis de cette demande et de la confiance que la jeune fille et ses parents leur accordaient.
Le culte fut un temps de fête et de reconnaissance ! Cette enfant venait de soulever une montagne ! Elle venait de mettre à mal l’interdiction d’une rencontre entre communautés formulée par les anciens d’une Église. Jésus n’avait-il pas placé au milieu des disciples un enfant pour leur faire approcher les réalités du Royaume ? Pour une fois, le souffle de Dieu pouvait librement circuler et donner le signe d’une fraternité possible.
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