Le ministère de la croissance

Il est tout à fait possible de se mettre au service de l’Évangile et d’en faire un instrument mortel qui sert à accabler les personnes et à les asservir. C’est ce que l’apôtre Paul constate dans la lettre envoyée aux Galates. Voilà pourquoi il ne faut pas seulement penser les ministères par rapport aux compétences des uns et des autres qui pourraient être transformées en manière de servir Dieu, mais aussi en fonction des effets espérés. Pour ma part, je dirais que le critère de la croissance est ce qui permet d’indiquer le sens des ministères.

Croissance des personnes rencontrées : croissance de leur foi, croissance de leurs connaissances de ce qu’est la vie, croissance de leur espérance, de leur engagement dans le monde pour faire avancer le Royaume de Dieu. Cela signifie la capacité à apporter les éléments nécessaires à la croissance de l’humanité, à la croissance de la paix entre les hommes, à rendre les gens théologiens pour qu’ils puissent être agents de la grâce autour d’eux. Donner la nourriture nécessaire, ne pas s’en tenir à des soins cosmétiques ou au divertissement spirituel qui amuse la galerie un temps, mais qui ne fait pas grandir intérieurement.

Croissance numérique : dans le sillage des premiers apôtres qui rendaient témoignage du pardon offert par Dieu, de l’amour inconditionnel, des milliers de personnes étaient ajoutées au nombre de ceux qui prenaient conscience que leur vie n’avait rien d’absurde ; en d’autres termes, les personnes se convertissaient. Servir le Dieu vivant, c’est aller dans le sens de la vie. Cela signifie aussi bien lutter activement contre le dépérissement, contre la diminution du nombre de personnes qui portent fidèlement l’exigence de l’Évangile, qu’agir en faveur d’une adhésion massive à l’horizon que Jésus déployait et, ainsi, augmenter le nombre de personnes sauvées d’une vie qui n’est ni libre ni fraternelle, parmi les critères possibles d’une vie orientée par l’Évangile.

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