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Huldrych Zwingli au centre d’un débat sur les sacrements

 

Zwingli est moins connu que Luther et Calvin. On cite son nom, certes, mais de sa personnalité et de sa pensée, on parle peu. Rares sont les études qui en traitent. Parmi celles disponibles en librairie, je mentionne les deux seules qui méritent de l’être :

Peter STEPHENS, Zwingli le théologien (Labor et fides, 1999), une analyse précise et détaillée de sa pensée.

Peter OPITZ, Ulrich Zwingli (Labor et fides, 2019), une biographie bien informée écrite par un des meilleurs spécialistes.

Un beau film lui a été consacré ; malheureusement d’obscurs problèmes de droit d’auteur font qu’on ne peut pas s’en procurer le DVD en France.

Pendant longtemps, malgré les efforts du Pr. J. Courvoisier de Genève, on avait de la peine à trouver en traduction française des écrits de Zwingli. Ces dernières années, la situation s’est améliorée. La revue de l’Institut Protestant de Théologie, Études théologiques et religieuses a publié plusieurs textes importants :

L’Archeteles (ou défense) de 1522, un écrit qui marque la rupture de Zwingli avec l’évêque de Constance et à travers lui avec la hiérarchie et l’Église romaine (n° 2020/1) les 67 thèses de 1523. Alors que les 95 thèses de Luther (1517) sont centrées sur la gratuité du salut que contredit la pratique des indulgences, une polémique qui n’est plus guère à l’ordre du jour, celles de Zwingli traitent de la juste lecture de la Bible, une question toujours d’actualité, même si elle se pose en termes différents qu’au XVIe siècle (n° 2017/1).

Fidei Ratio de 1530 (n° 1981/3) et Exposition de la foi de 1531 (n° 2020/1). Deux textes denses et vifs, où Zwingli présente la foi réformée, le premier à l’Empereur Charles-Quint, le second au roi François Ier. Ce sont les premières « confessions de foi » réformées, adressées aux deux souverains les plus puissants de l’époque.

Zwingli a accompagné ses 67 thèses d’un commentaire assez volumineux que B. Reymond est en train de traduire et dont on peut espérer la prochaine publication. À la différence de Luther, moine et professeur de théologie, et de Calvin, laïc et enseignant, Zwingli est un pasteur de paroisse. Il a, comme eux, une formation universitaire de haut niveau, mais ses responsabilités et activités pastorales (et peut-être aussi son tempérament) le rendent très proche des gens ; il les comprend, compatit avec eux, sait leur parler. Cette expérience pastorale, ce que B. Reymond souligne souvent et justement, se ressent dans sa théologie et lui donne des orientations, des dimensions et des accentuations qui la caractérisent.

Qu’est-ce qui le distingue de Luther (avec qui il eut, en 1529, une querelle dont l’âpreté nous étonne) et de Calvin (qui subit son influence à travers Farel et Bullinger) ? C’est ce que B. Reymond explique dans les deux articles qui suivent

À lire l’article de Bernard Reymond  » Zwingli, Luther, Calvin : accords et désaccords « 

 

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À propos André Gounelle

est pasteur, professeur honoraire de l’Institut Protestant de Théologie (Montpellier), auteur de nombreux livres, collaborateur depuis 50 ans d’Évangile et liberté.

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