Le culte est sur le point de s’achever. Voici le moment des annonces. Comme d’habitude, le conseiller qui vient de décliner les activités de l’Église locale laisse la parole à qui veut bien la prendre. Un homme se lève. C’est un membre de l’entraide protestante bien connu de tous pour sa proximité avec les plus pauvres. Laissons-le s’exprimer : « J’ai accueilli un jeune couple de Roumanie avec ses enfants. Ils auraient besoin d’une voiture pour se rendre au travail. Quelqu’un aurait-il un véhicule à donner ? » Demande peu fréquente, il est vrai : une table, une armoire, un frigo mais une voiture ! Cette demande provoque chez certains quelques commentaires ou interrogations : « Que va-t-il se produire » ? « N’est-il pas allé trop loin » ? « Est-il inconscient » ?
Le mercredi suivant, lors de ma permanence d’accueil, une femme vient faire une proposition en ces termes : « J’ai entendu l’appel du Monsieur au culte et je suis prête à céder une voiture qui est chez nous et dont nous ne nous servons pas. » Chose promise, chose aussitôt faite.
Des personnes ont vu dans cet évènement un hasard bien venu, d’autres ont crié au miracle ! À moins que, comme le disait Édouard Pailleron : « Le hasard, c’est Dieu qui garde l’anonymat. » Libre à chacun de mettre des mots de conviction sur un fait somme toute assez inhabituel.
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