Dans Cher Dieu, paru en 2016, Jean-Loup Chiflet rapporte cette parole d’un enfant s’adressant à Dieu : « Pourquoi tu faisais plein de miracles dans l’ancien temps et que maintenant tu n’en fais plus ? »
Cette question, Stéphane se la pose. À quatorze ans, il est atteint d’une maladie qui nécessite un traitement contraignant. Sa passion, c’est le sport. Assidu aux rencontres du catéchisme et des cultes familiaux, il parle peu. La foi, c’est son jardin secret. Sa présence dans les camps de jeunesse est toujours un bienfait car son sens du partage et de la camaraderie force le respect. Le combat est dur pour lui comme pour son entourage. Le régime est sévère. Il faut apprendre à gérer sa maladie et le traitement qu’elle impose, réapprendre à faire du sport. Réapprendre à vivre ! Autour de lui, la solidarité s’organise : sa maman l’entoure de son inoxydable présence, son entraîneur s’efforce de lui permettre de poursuivre les entraînements et les matchs, son médecin prend le temps de bien lui expliquer sa maladie, ses copains le soutiennent et, à notre mesure, au caté et dans les activités, nous en faisons de même. Mais Stéphane se révolte. « Je prie, je vais au culte et Dieu ne me guérit pas. Pourtant dans la Bible, Dieu guérit des gens. »
Cette sensation de l’« absence » de Dieu lui fait mal. Qui ne l’a pas éprouvée dans certaines épreuves ? Les psaumes sont remplis de gens qui crient vers Dieu et se désolent qu’il se soit caché ou qu’il ne leur réponde pas. La révolte de ce garçon vis-à-vis du silence de Dieu doit être prise au sérieux : elle est – à mon sens – le point de départ d’un chemin. Si l’Éternel ne supprime pas sa maladie de manière spectaculaire, il peut lui offrir la possibilité d’une guérison en lui faisant prendre conscience des personnes attentives qu’il place sur son chemin et en lui montrant que la force de leur amour peut le relever. Jésus n’a pas d’autre cœur que le nôtre pour révéler, répandre et faire rayonner l’amour de son Père.
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