Nous sommes dans l’Église de Rome. On nous lit les épîtres de Paul. On lit aussi – et je les préfère – les épîtres qui arrivent encore aujourd’hui alors qu’il a disparu depuis un certain temps et que ce n’est sans doute pas lui qui les a écrites.
« Ayant été ensevelis avec lui par le baptême, vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui, par la foi en la puissance de Dieu, qui l’a ressuscité des morts. » (Col 2.12)
C’est évidemment un peu abstrait. Mais Marc a mis cela sous la forme de récits, dans son évangile. Un peu comme font les Juifs. Et cela devient plus clair. J’aime celle de Pâques : « Le premier jour de la semaine, de grand matin. » Cette phrase fait penser à un nouveau commencement. Comme si les jours précédents, avec leur poids, leurs difficultés, leurs échecs et les regrets laissaient la place à la légèreté d’un recommencement neuf.
« Le soleil venait de se lever. » J’aime cette idée du soleil qui se lève. La nuit est finie avec ses angoisses, ses cauchemars aussi parfois. Le soleil éclaire tout, dissipe les maléfices. Sa lumière et sa chaleur nous regonflent, nos forces renaissent avec le courage de vivre. Une nouvelle vie surgit victorieusement, comme un nouveau dynamisme créateur.
Vraiment, Marc a bien compris ce que Paul disait dans son jargon un peu spéculatif.
« La pierre, qui était très grande, avait été roulée. » Voilà qui est bien vu. Il est vrai qu’avec le potentiel que l’on a avec Dieu, et dont nous parlait le Christ, bien souvent les obstacles de la vie – qui nous paraissaient insurmontables et effrayants – se sont révélés bien peu de choses. Comme les bulles de savon qui, justement, ne résistent pas au soleil.
« Un jeune homme vêtu d’une robe blanche. » Quel beau symbole pour notre vie. Il n’est pas décati, pessimiste ou anxieux. Il est jeune, ses vêtements sont immaculés…
Vraiment, le texte de Marc explique bien ce que Paul écrivait : « vous êtes aussi ressuscités en lui et avec lui. »
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