Nous venons d’entrer dans une période pleine de promesses qui engageront d’abord celles et ceux qui les croiront. Mais les campagnes électorales ne sont pas les seules occasions de profiter de la crédulité des personnes. Il se passe rarement une semaine sans une fausse information, qui est pourtant relayée par des personnalités publiques voire des médias qui n’ont pas pris la peine de vérifier leur source. Les chrétiens, pour leur part, ont à leur disposition un équipement pour faire face : la Bible. La Bible est un recueil qui nous enseigne notamment à lutter contre la superstition et contre la crédulité. Ainsi, le roi Salomon qui inaugure le temple de Jérusalem n’est pas crédule ; il sait pertinemment que l’Éternel, que les cieux et les cieux des cieux ne peuvent contenir, n’habitera pas véritablement dans cette maison qu’il vient de faire bâtir (1 R 8,27). La capacité à ne pas devenir crédule vient de la faculté à s’interroger sur ce que nous voyons, sur ce que nous entendons, et à ne pas tout prendre au pied de la lettre. Les pharisiens qui discuteront avec Jésus comprendront que l’aveuglement dont il est question en Jn 9 n’est pas d’abord une question physiologique de cécité, mais une incapacité personnelle à comprendre le monde qui nous entoure. Croire, ce n’est pas faire confiance de manière aveugle, mais fonder sa confiance sur une analyse minutieuse où le doute a toute sa place. Réformer ses a priori, réformer son parti pris, réformer son jugement, voilà toutes choses que les textes bibliques nous enseignent. Cesser d’être crédule et devenir croyant, c’est faire le saut de la foi qui consiste à adhérer à ce qui résiste à notre examen critique, à ce qui s’affermit par le dialogue et les débats d’idée. Le croyant est un être libre de croire et de ne pas croire.
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