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A propos d’ « Adopter un soldat du djihad »

Lors de sa rencontre du 19/11, le cercle Evangile & Liberté de l’Aude a pris comme thème de réflexion l’article « conviction » du numéro 297 de la revue (mars 2016), intitulé « Adopter un soldat du djihad ».

Ces pages sont constituées de la copie d’un message paru sur Facebook (FB dans la suite du texte), de son commentaire par Louise Thunin (LT par la suite) et des explications (embarrassées ?) de la rédaction du journal (EL ensuite).

 

Les échanges ont essentiellement porté sur trois points :

  • Le vocabulaire employé

Un accord unanime s’est fait pour regretter le vocabulaire employé dans les textes FB et LT.  Parler de « milice » et de « croisade » (FB) c’est employer le vocabulaire de Daesh, c’est un langage de violence et de haine.

On a vu du « colonialisme spirituel » dans le désir de convertir et baptiser les djihadistes. Le groupe a été d’accord pour penser que nous avons à nous convertir nous-mêmes avant que de convertir les autres. L’idée de changer le nom d’une personne, non seulement nous « gêne », c’est le mot de LT, mais cela nous choque, qu’on l’appelle Christopher ou autrement.

Il nous a semblé trouver dans ces deux textes (FB et LT) le pire de la pensée binaire, celle qui nous oppose nous, qui serions dans le Bien, aux autres, qui seraient dans le Mal. Ces discours bien-pensants nous semblent passer à côté de l’essentiel qui se trouve dans la rencontre de l’autre, dans la relation.

  • Le rôle de la prière

L’un de nous a rappelé qu’au-delà des mots, nous avons un rôle d’intercesseurs et avons besoin de la prière. Cette prière doit d’abord nous aider à faire la paix en nous-mêmes. Le groupe ne se reconnaît pas dans l’idolâtrie qui demande à un Dieu omnipotent d’agir selon nos désirs. Qui sommes-nous pour croire que la « force de notre pensée » puisse « s’imprimer de la force du Saint-Esprit » (LT) ? Prier pour l’autre, ne serait-ce pas une façon d’en éviter la rencontre ?

Mais, dans le recueillement, nous pouvons nous laisser convertir par l’autre, y compris par le soldat de Daesh et, en cela, nous rejoignons LT. Toute notre prière ne peut que tenir dans le « que Ta volonté soit faite ».

 

Le groupe a été complètement unanime sur ces deux premiers points. Ce n’est pas le cas du troisième.

  • Rendre grâce aux résistants par les armes ?

La dernière phrase du texte d’EL a suscité des prises de position divergentes.

Quelques-uns se sont dits en accord avec cette phrase. Ils éprouvent de la gratitude pour les résistants qui n’hésitent pas à user de violence pour lutter contre la violence.

D’autres, conscients de la difficulté de leur position, défendent le principe non négociable de la non-violence. Jésus a fait ranger l’épée de Pierre au fourreau.

Sans doute, aurons-nous à reprendre ce débat.

 

Cette séance fut très dense, plusieurs n’avaient pas lu le texte à sa parution, rebutés qu’ils avaient été par le message facebook du début. La question est restée de savoir pourquoi EL a décidé de publier ces deux pages, en l’état.

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