Vacances

Ah… Quel doux mot que celui de vacances… D’ailleurs, le meilleur moment ne serait-il pas la veille, quand on rentre du travail en sachant que l’on va partir vers d’autres horizons ? Se changer les idées, rompre avec la routine, vaquer à d’autres occupations, se laisser aller, rêver, jouer, faire la sieste, entrer dans le silence, contempler, déjeuner tard, s’allonger sous le soleil, oublier l’agenda… On confond souvent partir en vacances et être en vacances.

La notion de vacances, aujourd’hui, est éloignée du sens qu’elle avait au XIXe siècle, qui définissait une période pendant laquelle les enfants étaient libérés de l’école pour aider leurs parents aux champs lors de la moisson. Maintenant, elle est liée à l’idée de partir ailleurs, et souvent loin, ce qui est une garantie de qualité. L’idée, au fond, reste la même : être disponible pour autre chose.

Ce temps des vacances, scandé par l’Éducation Nationale, équilibre au mieux travail et repos de chacun. Même si cela est devenu accessible au plus grand nombre, partir en vacances reste un luxe. Nombreuses sont les personnes qui restent chez elles. Lorsque certaines ont eu la chance de partir mais qu’elles ne le peuvent plus, il subsiste comme un étrange sentiment de spoliation. Vacant est synonyme de « vide ». Être vacant, ou en vacances, c’est un état d’esprit. C’est être ouvert tout entier à ce, et à ceux, qui nous entourent, et accueillir les idées les plus diverses. Il est possible de faire volontairement ce choix d’être « vacant », autrement dit, accessible, libre, en nous vidant la tête, mais aussi le corps. Nous pouvons nous offrir tous les jours, un temps de vacance(s). Chacun trouvera sa recette propre, s’il ne l’a pas déjà !

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