À plusieurs reprises dans le passé, il était question de donner une définition de l’homme sans tenir compte de sa relation avec son environnement naturel. Commençant par le philosophe stoïcien Chry sippe de Soles, passant par la tradition philosophique occidentale, depuis Descartes jusqu’à l’époque contemporaine, un essai s’est construit pour définir l’homme comme un être rationnel et intelligent, un logikon zôon. Cette définition a entraîné des conséquences importantes sur l’anthropologie mais aussi sur l’écologie : l’homme a développé ses capacités intellectuelles de manière indépendante, sans lien avec son corps. Pour créer de l’intelligence, il suffit désormais des êtres qui pensent et qui n’ont aucun besoin du corps dans le processus de création de pensée. Ceci est notamment visible aujourd’hui avec les avancées technologiques de la mathématique, les nouvelles technologies et l’Internet où l’on voit le danger de réduire, voire de complètement négliger le corps comme instrument d’intelligence. Ainsi une pratique s’est bien installée de communiquer, penser, faire du commerce, et même rencontrer son partenaire et tomber amoureux sans la participation du corps mais via Meetic Affinity ou Attractive World.
Or, la vérité de l’homme ne se trouve pas seulement dans son âme, ni dans son intelligence, mais dans l’union organique de son âme et de son corps et, pour plusieurs Pères de l’Église, de son esprit également. Cette dimension du rôle unificateur de l’homme est bien illustrée par l’étymologie des mots, désignant l’être humain en grec et en latin. Le mot grec anthrôpos désigne un être tournant son regard vers le haut. en latin au contraire, les mots homo et humanus sont rattachés au substantif humus, qui signifie « la terre ». Tel est donc l’être humain : un être qui lève son regard vers les cieux, un être doté d’une élévation d’esprit, d’une conscience et d’un sens du mystère, capable d’union mystique avec le divin ; mais en même temps, un être qui garde fermement les pieds sur terre, doté d’un corps physique, qui se nourrit et boit, et qui exprime l’amour interpersonnel à travers l’union sexuelle en « une seule chair » (Gn 2,24 ; Mt 19,5).
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