de Jésus dans les évangiles. On nous dit que Jésus va ressusciter, qu’il est ressuscité, mais jamais qu’il ressuscite. On y trouve en revanche des récits du tombeau vide. Paul, dont la théologie est pourtant centrée sur la croix (mort et résurrection) et dont les textes ont été écrits avant les évangiles, n’en parle pas. Nous aimerions parfois trouver avec le tombeau vide une preuve de cette résurrection, mais où serait alors notre foi ? Nous sommes toujours tentés d’objectiver la résurrection. On aurait certes pu filmer la mort de Jésus, mais non pas sa résurrection. Les évangiles sont principalement des confessions de foi ; ils ne sont pas des biographies de Jésus. c’est la foi qui vide ce tombeau de toute réalité. Tel est le vrai miracle de Pâques. La mort de Jésus n’est pas l’œuvre d’un Dieu sanguinaire (rédemption, expiation), mais la nôtre ; elle devient son œuvre transfiguratrice à travers la résurrection. c’est ainsi que triomphe le dynamisme du Dieu créateur. D’ailleurs, en Jésus, tout l’Évangile nous montre Dieu qui lutte contre les puissances mortifères du mal, des maladies, de la mort. Job ou l’homme révolté, a écrit le pasteur Roland de Pury. On pourrait écrire un Jésus ou l’homme révolté. Le croyant n’est-il pas par excellence un révolté ? Ainsi, quand je crois à la résurrection, c’est pour combattre avec Dieu, c’est pour dire avec lui non aux échecs, à la tentation du désespoir, à la résignation, au fatalisme, aux violences mortifères, aux morts injustes. Pensons d’ailleurs à la mort, si scandaleuse, de tant des nôtres et de tant d’amis. Dieu est le premier compagnon de nos révoltes. Face à la croix, nous sommes les enfants d’un Dieu qui trouvent en lui une source d’espoir et d’action, une force de révolte et de vie
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