Toutes les langues humaines distinguent les deux. C’est la somme des singuliers qui fait un pluriel. Ce sont nos singularités qui créent la pluralité. Face à ceux qui voudraient que le pluriel ne soit qu’un clonage d’un moule qui s’impose à tous, nous réaffirmons notre volonté de diversification. Chacun compte, chacun est singulier, chacun est irremplaçable. Rien ne serait pire qu’un pluriel qui ne serait pas pluraliste. Notre condition humaine nous porte à découvrir l’autre dans sa propre personnalité, dans sa propre histoire, ses racines, son devenir. Qui suis-je pour lui imposer une narration qui ne soit pas la sienne, une conviction qui ne soit pas la sienne ? Nous voulons défendre cette aspiration au pluriel avec ce que nous sommes, chacun.
Cela passe aussi par un art de vivre auquel nous sommes attachés. À la terrasse d’un café, dans une salle de concert, dans nos églises, dans nos vies de tous les jours, nous aspirons à cette saveur de la découverte. L’ordinaire peut devenir sublime, si on sait le capter, le saisir. Découvrir plutôt que répéter. Il nous faut voyager sans croisade, afin de redécouvrir le vrai sens de la fraternité. Et lorsque la foi se love au cœur de ces instants, alors l’autre, l’irremplaçable, devient vraiment image de Dieu. Notre pensée, notre espérance passent donc par la valorisation de chacun, de son regard sur le monde. Pluriel mais pas monotone. Notre monde est une palette.
Notre revue est donc le reflet d’une conviction, mais aussi d’un art de vivre. En toute liberté.
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