Nous avons raison de célébrer Jésus pendant les fêtes de fin d’année, réjouissances comme chacun sait de la Lumière renaissante, Père Noël, cadeaux, champagne et foie gras.
Vous avez dit « Père Noël » ?
Le Père Noël donne aux enfants sages tout ce qu’ils demandent.
Les parents aussi font des vœux pour tout ce qui paraît urgent. Mais l’année se passe et on voit bien que Dieu n’a pas le moins du monde arrangé les choses ni guéri tous les malades.
C’est parce que Dieu n’est pas le Père Noël et le Père Noël n’existe pas.
Jésus-Christ est Dieu avec nous. Présence douce et forte d’élan vital, de paix et d’esprit fraternel qui s’implique dans notre existence.
Jawlensky l’a représenté d’un calme apaisant et d’une force intérieure communicative. Ses grands yeux nous regardent bien en face : il semble compréhensif et sympathique. Il ne nous fait aucun reproche, il ne nous juge pas insuffisants ou coupables. Il n’a pas pitié de nous, il est plutôt comme un compagnon avec qui il fait bon vivre. Il ne sourit pas comme si la vie était tout uniment belle, comme s’il voulait rire et boire du champagne avec nous en faisant des vœux sans lendemain : il a l’air d’être conscient de nos peines et de nos problèmes, sa bouche se tourne un peu vers le bas. Mais sa tête reste droite comme celle d’un vainqueur et ses yeux noirs nous proposent de laisser monter en nous cet esprit.
Jawlensky était russe. C’était, à sa manière, un peintre d’icônes. Les Russes aiment à peindre dans leurs églises de ces figures qui nous regardent et nous transpercent, nous transcendent, nous ouvrent – non pas au rêve du Père Noël mais au monde de Dieu.
Et lorsque l’arthrose commença à lui paralyser ses mains il écrivit : « Dieu seul sait combien de temps encore je pourrai tenir un pinceau. Je travaille avec un sentiment d’extase. Les larmes dans mes yeux, et je continuerai jusqu’à ce que l‘obscurité m’enveloppe. »
Pour faire un don, suivez ce lien