En général, la « religion » n’est pas aimée. Elle s’appuie sur des textes religieux dépassés. Le texte peut tuer (apôtre Paul). Certains s’en servent pour justifier des massacres, par intégrisme fanatique.
OUI, MAIS sans ces textes, toute religion s’effondre en affirmations fantaisistes inventées par l’imagination de prédicateurs auto-proclamés. Les textes ne sont pas à supprimer, ils sont à interpréter.
Elle se coule en institutions inadaptées, se permettant de décréter des fatwas, motu proprio ou jugements moraux fondamentalistes. Elle accable les croyants au prix de graves névroses.
OUI, MAIS les institutions religieuses ne doivent pas contraindre à l’obéissance, elles sont les vêtements habillant la foi. Les réformer, oui, mais non s’en passer. Sans une structure adaptée, la foi laisse nu le croyant, seul et sans défense.
Elle véhicule des rites et des liturgies abêtissant les croyants : « Abêtissez-vous », proposait Pascal pour atteindre la foi !
OUI, MAIS l’homme a besoin de rites qui signifient sa foi, il a besoin de prières qui l’expriment et de spiritualité juste vécue seul ou ensemble.
Elle contraint à l’affirmation de dogmes devenus insoutenables et définis intangibles sous peine d’exclusion.
OUI, MAIS c’est arrêter les vérités de la foi à un passé obsolète alors qu’elles sont à reformuler selon l’évolution de la pensée universelle pour assurer leur crédibilité.
Quant à moi, je veux rester lucide à l’égard de la religion, car je la sais faillible. Elle peut se pervertir en instances névrosantes voire mortifères. Au nom de la religion, l’homme a commis les plus horribles massacres et justifié des guerres et les dictatures les plus oppressantes. La religion est bien oeuvre humaine, et prête le flanc à toutes sortes de perversions.
Pourtant, j’aime la religion. Elle est aussi expression de beauté indéniable et porteuse de sens pour la foi. D’où la force et la richesse du dialogue des religions. Si le vent souffle où il veut, il en est de même pour l’Esprit Saint : il souffle où il veut, au travers de toute religion correctement vécue. Sans cesse, chaque religion est appelée à sa conversion permanente. Aussi reconnaîton l’arbre à ses fruits.
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