Parler à nos contemporains de la présence permanente et paternelle de Dieu est fréquemment pour eux source d’anxiété tant ils le considèrent comme culpabilisant : un Dieu focalisé sur notre finitude et nos manquements, horrifié par nos divorces, toujours opposé au contrôle des naissances, au préservatif anti-sida, jamais d’accord avec nos idées d’euthanasie, de mariage gay… Un Dieu devant qui il convient de toujours se reconnaître « pécheur » et qui finalement est comme étranger au monde nouveau qui s’ouvre aujourd’hui devant nous, et ne nous aide guère à y vivre. Pourtant, c’est un message apaisant et tonique que nous révélait Jésus. C’est un Souffle d’espérance, de fraternité et de compassion qui monte en nos coeurs lorsqu’avec lui nous apprenons à combattre les vieux Pharisiens traditionalistes, poussiéreux et méchants dans leur fidélité obtuse à des règles qu’ils croyaient saintes. Paul a eu raison de leur répliquer que nous sommes tous « pécheurs », que nous respections ou non le sabbat, la nourriture casher et la circoncision, car nous sommes sauvés par grâce, par le moyen de la foi et que cela ne vient pas de nous mais du don de Dieu. Et au Moyen-Âge, Luther a eu raison d’affirmer face au pape que ce n’étaient pas les « indulgences » de Dieu qui pourraient apaiser l’inquiétude de ses contemporains devant les menaces de la damnation éternelle. Mais ce ne sont pas nos fautes qui nous rongent dans le monde d’aujourd’hui, ce sont les forces qui nous manquent, c’est l’espérance qui s’enfuit, et notre identité même qui nous échappe, c’est la mort qui nous menace. C’est une parole de confiance et de renouveau qu’il nous faut, le dynamisme créateur du Prince de la Vie.
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