Ce qui me manque le plus, dans la presse protestante et dans la presse religieuse plus largement, ce sont les palmarès. J’aimerais bien savoir quel est le théologien qui « se vend » le plus. J’aimerais savoir quel est l’ouvrage exégétique, théologique, qui a le plus grand succès auprès des lecteurs. Combien de semaines « un Gounelle » serait-il en tête des ventes ? Verrait-on « un Picon » entrer directement dans le trio de tête ? Y aurait-il seulement des théologiens protestants dans les meilleures ventes d’ouvrages à caractère religieux ? Des chiffres ! des palmarès ! je veux savoir où nous en sommes : notre théologie est-elle confinée dans le coeur de nos paroissiens ou touchons-nous un public plus large ?
Certains dénigrent La Bible pour les nuls, d’Éric Denimal mais, contrairement à d’autres livres, celui-ci a au moins le mérite d’être acheté ! Est-ce que cela ne compte pas, l’intérêt suscité auprès des lecteurs ? On me rétorquera qu’on peut écrire « pour rien » ou pour la seule gloire de Dieu. On usera peut-être du même argument que ces prédicateurs qui essaient de justifier le petit nombre d’auditeurs : il n’y a peut-être pas beaucoup de paroissiens mais ce sont des paroissiens de grande qualité. La belle affaire. L’expression protestante de la foi chrétienne a-t-elle vraiment vocation à être confidentielle ? Le protestantisme doit-il demeurer non seulement ultra-minoritaire en France mais aussi méconnu que possible ?
Je veux des palmarès, je veux des livres d’or et de platine, parce que je veux que nous soyons reconnaissants envers celles et ceux qui sortent la théologie des alcôves pour la faire vivre sur les places et les parvis, au profit du plus grand nombre. Et je rêve déjà, pour 2010, du classement des 10 livres qui auront marqué la décennie !
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