Le siècle des Lumières commence en réalité en 1670 pour finir en 1820. Pendant cette longue période, tous les domaines de la culture sont profondément bouleversés. Rien n’échappe au nouveau rapport de l’individu au savoir, pas même la religion. Le phénomène prendra un caractère spécifique en fonction des pays et de l’histoire des peuples à la fois acteurs et victimes de ces changements. Dans un livre qui vient d’être republié (Le Christ des Lumières. Jésus de Newton à Voltaire, Cerf, Paris, 2011), l’historien Bernard Cottret explore les débats théologiques dans l’Angleterre de l’Enlightenment. Contrairement à ce qui se passera en France, les Lumières anglaises ne rejettent pas en bloc la religion et les Églises, elles s’interrogent, et si leurs réponses peuvent parfois nous sembler dépassées, leurs questions restent au coeur de la réflexion théologique et de la foi. En complétant cette fresque par un détour rapide par l’Allemagne et la France, on comprend que malgré des différences de taille et le génie propre à chaque culture, le siècle des Lumières est le berceau de la théologie libérale.
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