Depuis que le Père Couturier l’a imaginée en 1933, nous pratiquons volontiers la Semaine de l’Unité avec les catholiques. Nous avons découvert leurs pratiques si éloignées des nôtres : attitude hiératique du prêtre à la messe, étranges formules stéréotypées de leur liturgie, blocages pour nous inattendus sur des sujets qui nous semblent incompréhensibles et secondaires (utilisation de la formule trinitaire, manipulation de l’hostie et du calice de l’eucharistie, port de vêtements colorés…). Nous avons découvert derrière ces rites et ces paroles le souffle apaisant et créateur qui nous anime aussi et nous entraîne dans le grand dynamisme de la Vie divine.
L’Unité institutionnelle pour laquelle nous pensions prier est restée en dehors de nos horizons. Elle a même régressé depuis quelques années. Mais nous persistons dans la fraternité retrouvée.
Et voici que l’esprit oecuménique nous ouvre aussi, de nos jours, à d’autres croyants « étrangers à notre foi » : libéraux musulmans ou juifs. Et nous découvrons le même sentiment étonnant de partager avec eux l’expérience de la Présence divine malgré la difficulté extrême de communiquer en profondeur avec ceux dont toute l’histoire nous sépare.
Nous expérimentons aussi malheureusement les murs de glace qui nous séparent des intégristes juifs et musulmans fondamentalistes, des murs qui nous semblent contredire la Bonne Nouvelle du Dieu de Jésus-Christ. Et le découragement tend à nous envahir lorsque nous constatons les mêmes blocages chez certains intégristes catholiques et… évangéliques.
Mais nous conservons l’espérance oecuménique d’une réflexion spirituelle avec tous dans un respect réciproque.
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