Les portes étaient trop grandes ouvertes ;
trop d’inconnus, de trop connus ont mangé mon espace ;
je n’avais plus de place et ne me trouvais plus,
sinon quelques lambeaux de moi éparpillés.
Ou j’avais trop fermé mes portes intérieures,
je n’apercevais plus dans les fonds boueux de mon être
que restes racornis de promesses enfouies.
J’ai dû me perdre quelque part…
bousculé dans les courants qui traînent,
ou rétracté pour éviter le vent.
Mais une voix me parle encore :
souviens-toi, tu es chemin ouvert à l’infini,
champ de semences en attente de printemps ;
tu es voyage, germination, enfantement.
Ce qui te fait toi, ce n’est pas un trésor figé
qu’il faudrait abriter de ce qui le menace.
C’est ce mouvement sans fin, cette force vive,
où jamais rien ne se perd,
qui grandit et s’épanouit de traverser le temps.
C’est cette force d’amour qui lie tout, qui te fait unique,
qui te lance vers l’avenir.
C’est cette voix qui t’appelle et ne se lasse jamais,
et que parfois tu nommes Dieu.
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