La douce présence de l’invisible

Bernard Félix a été membre de notre comité de rédaction et n’en est pas à son premier livre. Celui-ci fait suite à la réflexion d’un ami après sa lecture de Rencontres avec Jésus (2011) et à la douloureuse expérience personnelle de la mort d’un enfant.

L’écriture est vraiment personnelle et de l’ordre du témoignage, presque mystique : « Comment être animés de ces langues de feu qui ont saisi les disciples à la Pentecôte ? Faire entrer le Christ dans notre vie présente, n’est-ce pas l’offre de parvenir, dès ici-bas, à cette vie éternelle constituée par l’entrée dans ce qui nous semble l’invisible, l’indicible et dont nous souffrons souvent de sentir l’accès si ardu ? […] Oui, mais pour moi, ce chemin semble avoir abouti à quelque chose de précieux : un sentiment brûlant comme les langues de feu » (p. 59-60).

L’auteur s’appuie sur de très nombreux passages bibliques pour traduire ce qu’il ressent dans sa recherche de l’invisible. Au final, le lecteur retiendra une manière libérale et intime de dire la résurrection – qui cite volontiers le livre de notre collaborateur Henri Persoz Impensable résurrection (2012) –, la mort, la vie éternelle…

Bernard Félix prend soin de distinguer l’invisible du surnaturel car pour lui l’interpellation « Jésus toujours vivant au milieu de nous ! » invite à la vie, à la rencontre, à l’action, parce que rasséréné et confiant.

 Bernard Félix, Vivre avec l’invisible, Linières-Bouton, La Barre Franche, 2016, 119 pages.

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