En 1915, en première ligne dans le secteur meurtrier du bois de la Gruerie, un jeune sergent, pasteur missionnaire rentré du Lesotho, sort de sa tranchée pour sauver un blessé allemand.
Pacifiste engagé il refuse ensuite de décrire à son colonel la tranchée ennemie aperçue lors du sauvetage car dit-il : « J’y étais en homme de Paix pas en homme de guerre. » Menacé du Conseil de guerre, Jules-Philippe Guiton répond : «Je serai fusillé ! »
L’affaire remonta jusqu’au Ministre de la Guerre et finalement Jules-Philippe Guiton est interné dans un asile d’aliénés. Il décéda en 1917 des suites de la tuberculeuse osseuse contractée dans les tranchées.
En introduction au journal de Jules-Philippe Guiton, un excellent texte de Patrick Cabanel (historien, actuellement directeur d’études à l’École pratique des hautes études).
Cet ouvrage s’inscrit dans le cadre des publications du centenaire de la Première Guerre mondiale..
Jules-Philippe Guiton, Je serai fusillé ! Journal d’un pacifiste chrétien, Paris, Ampelos, 2014, 92 pages.
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