Et pourtant, certains de ses traits se devinent derrière des fards contemporains. Puisque nous sommes au mois de novembre, j’évoquerai Thanksgiving. Cette fête américaine dont le nom peut être traduit en français par « action de grâces » remonte au début de l’histoire des États-Unis, quand Dieu a été remercié pour les premières moissons. Aujourd’hui, Thanksgiving est une fête incontournable, et les familles, chrétiennes ou non, la célèbrent dans leur écrasante majorité. Elle commence tout juste à être connue en France. Mais le fait de rendre grâces pour ce qui nous arrive a envahi la société dernièrement sous le nom de « pratiquer la gratitude ». Les journaux féminins encouragent les femmes à cela. Cela réduirait le stress. Les sites de développement personnel vous expliquent comment faire exactement… ils vous apprendront même à tenir un « journal de gratitude ». Si cette « pratique » rencontre un succès si retentissant, c’est qu’elle répond à un manque. Le christianisme a donc laissé de côté ceux, nombreux, qui avaient besoin de porter ce regard reconnaissant sur leur vie, ou n’a pas su se faire connaître. Car, pour celui qui croit au Dieu de Jésus-Christ, qu’y a-t-il là de neuf ? Nous remercions Dieu pour toutes les merveilles de nos vies. Les naissances, les baptêmes, les mariages, et plus simplement tous les cultes dominicaux sont des moments où nous exprimons notre gratitude à Dieu. La prière quotidienne pour certains est aussi le lieu de cette action de grâces, car chaque jour nous offre des joies dignes d’être chéries. Un coucher de soleil qui enflamme le ciel, un regard posé sur un enfant qui emplit votre cœur de tendresse, un sourire complice de votre ami qui vous rappelle instantanément un souvenir commun, un ciel rempli d’étoiles sont autant d’occasions de vous dire : « Qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? » en ressentant une infinie gratitude.
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