« l’Église réformée est toujours à réformer » dit le célèbre adage du XVIIe siècle qui nous vient des milieux piétistes hollandais. Et si on se réformait aussi nous-mêmes ? Nous avons des convictions, nous les exprimons publiquement et nous devons être capables d’argumenter. Nous ne sommes en revanche pas des idéologues, c’es-tà-dire des personnes qui voient le monde au travers d’un prisme déformant et qui refusent de changer de lunettes. Nous avons des convictions, oui, mais nous ne pensons pas être détenteurs de la vérité.
Nous devons accepter de débattre avec intérêt et même plaisir. Quelqu’un énonce une conviction différente de la nôtre et propose des arguments ? Mais écoutons-le ! Un auteur défend une thèse qui nous dérange ? Mais lisons-le ! Et avec honnêteté. Si nous entrons dans un débat en étant sûrs d’en ressortir avec les mêmes idées, alors nous sommes en réalité fermés et le débat est vain. N’ayons pas peur d’être convaincus ! Notre identité ne se résume pas à ce que nous pensons et croyons, nous ne risquons rien dans le débat. Il y a une réelle beauté dans l’humilité de celui qui n’a pas peur que l’autre ait une influence sur sa pensée. Apprendre de ceux que nous croisons est une des grâces qui nous sont offertes au cours de notre vie. Car il s’agit bien de cela. Nous voulons penser notre foi, user de notre raison et de nos capacités intellectuelles, logiques, pour mettre des mots sur notre foi. Nous ne voulons pas d’arguments d’autorité, pas de procédé rhétorique malhonnête. Nous voulons du panache dans le débat, de la saveur. Penser notre Dieu vaut bien cet effort. Soyons exigeants. Le libéralisme devrait être un refus catégorique de la paresse.
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Bonjour,
vous avez oubliée une partie importante de la phrase :
« l’Église réformée est toujours à réformer à la lumière de la Parole de Dieu »
sinon c’est la porte ouverte à toutes les dérives.
Cordialement