Être libéral, c’est d’abord une attitude !

  André Gounelle évoquait, le mois dernier, le fait de « privilégier les questions ». Voilà notre vocation commune. Nous ne voulons pas nous positionner juste par rapport aux autres, ce qui nous ferait toujours courir le risque d’une certaine facilité. Cela pourrait même être perçu comme de la suffisance. Au contraire, nous avons une vraie « vocation ». Et j’emploie ce mot à dessein, car il ne relève pas uniquement de l’appel spirituel personnel ressenti. Bref, nous avons vocation à privilégier la recherche de chacun, plutôt que la réponse de quelques-uns.

Être libéral c’est d’abord reconnaître comme légitime le fait de formuler, même maladroitement, une réponse pour répondre à la question du Jésus de l’Évangile: « Et vous, qui dites-vous que je suis ? » Notre christianisme se fonde sur une question, posée à chacun. Je tente ma réponse ; tentez les vôtres, sans nécessairement vous référer à tel ou tel auteur, tel ou tel ancêtre. Soyez libres, comme nous le sommes dans la revue, pour formuler vos propres convictions.

Mais encore, être libéral c’est affirmer que nos réponses sont partielles et souvent peu durables… Nos convictions sont-elles nécessairement les mêmes à 20, 40, 60 ou 90 ans ? Nous vivons, nous évoluons. Notre foi et nos convictions de la même manière. Être libéral, c’est épouser la vie, la condition humaine et son devenir, en gardant un objectif : ne jamais cesser de nous poser des questions.

Notre vocation, donc, est de proposer, sereinement, positivement, des éléments de réflexions, divers. Vous, lecteurs, êtes peut-être des protestants libéraux, ou pas… Notre but n’est pas prosélyte, mais juste de vous aider, de tenter d’être intelligents en étant intelligibles, afin de vous rendre un peu plus heureux, ou du moins de vous donner de quoi penser, et même réagir. Soyez libres !

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