Je vois arriver avec soulagement la fin de cette campagne électorale (tout en sachant qu’une autre, pour les législatives, va commencer). Elle m’a paru très longue et j’ai trouvé, en tout cas ces derniers mois, que loin de susciter et d’éclairer l’intelligence politique, elle a contribué à l’abrutir et à l’avachir en martelant sans cesse et en commentant interminablement des formules creuses.
Elle n’a cependant pas été seulement négative. Si les primaires ont été désastreuses pour les partis qui les ont organisées, elles ont donné lieu à des débats d’assez bonne tenue (bien meilleurs que ceux des deux tours). L’indignation devant des combines minables et douteuses me semble marquer un progrès dans la moralisation de la vie publique. Le débat de second tour a mis en évidence la vulgarité, la méchanceté et la sottise des propos tenus par la candidate (ceux de son adversaire, qu’on les approuve ou non, ont été de meilleure qualité).
Par la voix de Moïse, Dieu a dit un jour au peuple hébreu « je mets devant toi la vie et le bien, la mort et le mal. Choisis la vie ». Je ne crois pas que ce vote ait un enjeu aussi décisif. Je suis néanmoins content que les responsables protestants, à la différence des catholiques, aient eu le courage de se prononcer publiquement. Bien que je tienne à une discrétion politique des ecclésiastiques et que je sois un partisan résolu de la laïcité de l’État, je crois qu’ils ont eu raison et qu’ils ont su honorer la dimension civique de leur ministère.
Pour faire un don, suivez ce lien