Policiers, enseignants, médecins, magistrats, postiers, etc. expriment des détresses et des souffrances qui vont bien au delà de simples mécontentements. Ils se plaignent non pas de leur métier, qu’en général ils aiment bien, mais des conditions dans lesquelles on les oblige à l’exercer : insuffisance de moyens et d’effectifs ; procédures absurdes ; hiérarchies tracassières et méprisantes ; stress constant ; manque de considération et de respect pour leur travail et leurs personnes.
Que peut-on contre des technocraties déconnectées du terrain qui méconnaissent les réalités humaines, pour qui comptent seulement la rentabilité et les statistiques, qui traitent employés ou agents comme des robots et des machines ? Comment mettre en place d’autres fonctionnements et surtout un autre état d’esprit ? Je ne sais pas.
Une chose en tout cas, est à notre portée : dans nos relations professionnelles, administratives et personnelles, introduire de la courtoisie, de la gentillesse, de la considération ; essayer d’arranger les choses, de concilier les gens ; refuser l’agressivité, éviter les affrontements. C’est peut-être de l’angélisme, mais se conduire en ange plutôt qu’en démon vaut mieux pour soi et pour les autres
Et puis, sans amoindrir la stupidité et les blessures du vécu, rappelons que nous, occidentaux, sommes, quand même, parmi les humains des privilégiés et que beaucoup vivent dans des conditions pires que les nôtres. Que nos misères ne nous aveuglent pas sur celles des autres.
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