Éternel, Dieu des printemps qui renaissent toujours, toi qui recommences sans te lasser et qui des ruines tires incessamment des créations rajeunies, quel plus sûr ami aurions-nous que toi qui nous donnes l’espérance plus forte que les regrets ? […]
Une nouvelle fois, viens nous redire le grand sérieux de la vie, la beauté de l’effort et la fidélité. Dis-nous les amours éternelles que la mort ne rompt pas et les joies, si fermement plantées, qu’aucun vent d’orage ne peut les déraciner. […]
Et quand la mort a ravi au cercle de famille, au cercle des amis, quelque chère figure, qu’au moins nos cœurs ne consentent pas à la rupture. Ceux qui se sont aimés, en toi ne peuvent être séparés. En souvenir d’eux, aide-nous […], afin qu’à l’heure où s’allument tes étoiles nous éprouvions la mystérieuse présence des invisibles et nous sentions par eux consolés, fortifiés, aimés.
Nous te le demandons au nom de celui qui nous a promis son assistance tous les jours de la vie. Amen.
Vers l’autre rive, Paris, Je sers, 1948
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