Michel Leconte
Le discours du magistère romain et celui d’autres Églises, notamment « évangélicalistes », envers les homosexuels, est un discours fondamentalement oppressif. Il a contribué depuis des siècles à leur marginalisation sociale, à leur sentiment d’indignité et à leur stigmatisation. Ce faisant, ces représentants hiérarchique de l’Église se montrent totalement infidèles à la parole et à l’action de Jésus envers ceux, qu’en ce temps-là, on appelait les pauvres.
Quand dans un milieu social où il est marginalisé, un être est arraché à son mépris de lui-même, on lui rend sa dignité d’homme ou de femme, sa dignité d’enfant de Dieu. Quand cet homme rencontre quelqu’un comme Jésus qui l’accueille avec bienveillance, mange à la même table que lui, il est délivré du mépris de soi qui est la conséquence de son rejet par ce milieu. Il se sent enfin accepté et retrouve la joie de vivre. C’est ainsi que Jésus a libéré et épanoui ces personnes. Après cela, elles devenaient capables de prendre une distance par rapport à l’échelle de valeurs de la société qui l’avait marginalisée et de s’émanciper vis à vis de cette société.
Le Christ nous donne la force de résister et même de nous opposer aux systèmes oppresseurs d’où qu’ils viennent et de nous libérer. Son Dieu est fondamentalement libérateur. Ne nous étonnons pas qu’on l’ait proclamé ressuscité ! Et Dieu l’a ressuscité !
Le magistère Romain et ces Églises sortiront-elles un jour de leurs certitudes d’un autre temps et de leur lecture fondamentalistes des Écritures ? Se convertiront-t-elles un jour à la parole du Christ ?
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