Un blanc assassine des noirs dans une Église ; des arabes se massacrent entre eux et tuent des occidentaux ; européens et américains bombardent tant et plus ; des migrants sont abandonnés à des mers ou à des terres cruelles. Je pourrais sans peine allonger cette sinistre énumération. On se bat pour tout et pour n’importe quoi. Dans notre monde, la haine se répand, se multiplie, s’amplifie. Elle a toujours infecté l’humanité, mais elle est aujourd’hui plus évidente et efficace que jamais.
Aux violences proliférantes et mortifères, le christianisme ne peut qu’opposer des paroles apparemment dérisoires : « faites du bien à ceux qui vous haïssent », « pardonnez comme vous avez été pardonnés ». Leur naïveté utopique a de quoi faire sourire les réalistes. Mais quand on voit où ils nous mènent, on se dit que ce candide idéalisme mériterait qu’on l’essaie. Il ne s’agit pas de se contenter de sentiments : établir des relations correctes avec autrui, réparer les injustices qui les entravent, surmonter ce qui sépare et divise, c’est un travail de longue haleine, difficile et semé d’embuches. Jésus a été crucifié pour l’avoir entrepris, mais n’oublions pas sa résurrection qui ouvre des voies nouvelles.
Si nous les croyants, ne cultivons pas l’espérance, ne répandons pas la confiance et ne construisons pas l’amour, qui le fera ? Nous annonçons un Dieu de vie et d’amour ; nous avons à prier, à travailler et à lutter pour que son message soit entendu et suivi.
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